http://beyondbooks.cowblog.fr/images/41akRStKfBLSL500AA300.jpg

http://beyondbooks.cowblog.fr/images/Resume-copie-1.jpg


   
   Quarante-cinq ans, une femme, deux enfants. une vie confortable, et soudain une envie d'écrire, le premier roman, le succès, les lettres d'admirateurs... Parmi ces lettres, celle des Sara,  empreintes d'une passion ancienne qu'il croyait avoir oubliée. Et qui va tout bouleverser. Au creux du désir, l'écriture suit la trajectoire de la mémoire, violente, instinctive - et trompeuse.


http://beyondbooks.cowblog.fr/images/Monavis.jpg



   Matthieu, marié, deux enfants dont le premier roman est accueillit avec succès reçoit des lettres de ses admirateurs. Parmi ces lettres, une d'une femme qu'il a connu et profondément aimé. Un amour qu'il a oublié mais qui va être réveillé par les multiples lettres qu'elle va lui envoyer. On assiste alors à la descente dépressive d'un auteur au début de sa carrière littéraire et rattrapé par une histoire d'amour, qui refait surface dix ans après. Ce souvenir vient le hanter, le torturer au point de mettre sa famille et son mariage en péril. 

   Un résumé plutôt banal mais c'est sans compté sur la plume de Delphine de Vigan. Autant le dire tout de suite, j'ai été vraiment charmé par son style, tellement simple mais tout en finesse. Elle nous parle d'amour, de fragilité et elle décrit remarquablement bien la passion et le désir qui peuvent être provoqués chez les êtres humains. A cela s'ajoute la profondeur de ses personnages : ils sont vivants, torturés. Le résultat est poétique.

    Bref, pour moi ce livre a été un vrai régal, un coup de coeur, et j'ai très envie de découvrir d'autres romans de cette auteur.


http://beyondbooks.cowblog.fr/images/Citations.jpg
 


« Par définition l’amour est insupportable (…). L’amour est une plaie. Au sens propre. D’abord blanche, nette, elle ne tarde pas à saigner, parfois elle s’infecte, parfois elle se dessèche, elle démange, au-dessus d’elle se forme une croûte sombre qu’on s’efforce de ne pas arracher. L’amour finit toujours pas se transformer en cicatrice, plus ou moins vaste, plus ou moins silencieuse. La question n’est pas de savoir si l’amour est supportable ou non. La question est de savoir si l’on se protège ou si l’on s’expose. Si l’on vit à l’abri ou à découvert. Si l’on est prêt à porter sur soi les traces de nos histoires, à même la peau. »

Il exécute les gestes, respecte les horaires et les itinéraires, il se regarde vivre, ni présent ni absent, ignorant ce qui lui échappe comme ce qui lui appartient. "